Le feuilleton de la sorcière Kalter. Episode 2 Le Notaire.
Après le décès dde mon père le notaire en charge de la succession nous a dit à mon frère et à moi-même que ma mère étant très âgée et ne disposant manifestement plus de ses facultés intellectuelles nous allions devoir la mettre sous tutelle...
J'ai immédiatement tilté, mes parents, voyant l'âge venir, étaient très angoissés à l'idée d'être un jour placés sous tutelle : pour eux les tuteurs étaient des margoulins et des parasites qui fondent sur les petits vieux pour les dépouiller de leurs économies.
J'ai bien sûr tenté de faire entendre raison au notaire.
" Maître, la procédure de mise sous tutelle est très longue... elle peut durer jusqu'à deux ans m'a -t-on dit... or comme vous le savez parfaitement la déclaration doit être déposée dans les six mois sinon nous allons avoir de très lourdes pénalités à payer aux impôts!"
Le notaire a détourné le regard et n'a pas répondu. J'ai insisté :
" Ecoutez Maître, je vais être très claire, je suis persuadée que cette mesure n'a qu'un but, permettre à l'Etat de gagner encore plus de fric. Je trouve tout à fait normal de payer des impôts sur la succession mais je trouve plutôt vicelard de nous forcer à payer des pénalités de retard. Je ne suis pas d'accord..."
Le notaire m'a fusillée du regard :
"Je crains que vous n'ayez pas le choix Madame Guérande. Je ne réglerai pas la succession tant que votre mère ne sera pas placée sous tutelle."
D'après certains de mes amis j'aurais dû m'opposer davantage au notaire
" Mais qu'est-ce-que tu racontes ? Un notaire n'a pas le droit de t'imposer de mettre ta mère sous tutelle ! De quoi se mêle-t-il ? Tu aurais dû dire non."
Sous-entendu" tu n'es qu'une conne, à ta place je ne me serais pas laissé faire.."
Moi, ça m'énerve ces Monsieur et Madame " je sais tout " qui parlent sur un ton péremptoire de choses auxquelles ils ne connaissent rien. Dire " le notaire n'a pas le droit de faire ci ou ça n'a aucun sens"... Un notaire a tous les droits.
Quand j'ai annoncé à ma mère qu'elle allait être mise sous tutelle elle a été très choquée et s'est mise à hurler :
" Tu ne peux pas me faire ça ! la tutelle, c'est la pire chose au monde, je ne veux pas de cette mesure, tu m'entends ! je n'en veux pas ! "
Je lui ai expliqué que nous n'avions pas trop le choix et elle a fini par s'incliner en me demandant d'assurer la mesure moi-même.
Mais comment, sur base de quoi ont-ils estimés la déficience cognitive de votre maman ? Et quand-bien même: de quoi ce rat de notaire se mêle-t-il, de quoi se mêlent-ils tous!?). Votre mère n'était pas déficiente intellectuellement puisqu'elle réalisait l'horreur de ce qui lui pendait au nez.
RépondreSupprimer" Tu ne peux pas me faire ça ! la tutelle, c'est la pire chose au monde, je ne veux pas de cette mesure, tu m'entends ! je n'en veux pas ! "
RépondreSupprimerJuste 2 choses :
PRIMO : SUR LE PRINCIPE
Quelle lucidité… chez cette Maman… et pourtant c'est la facilité contrainte pour tous (comme le mariage pour tous mais pas tout à fait) ou "la tue-t-elle ?" à la FRANCAISE (en BELGIQUE : administration de la personne majeure LEGALEMENT incapable de discerner ou sinon de se contrôler) qui sera retenue non pas par le "BIG BROTHER" mais par la réflexion économique(1) et la réflexion fiscale(2) du SOVIET FAMILIAL(3) et du SOVIET "modal au sens de sociétal" mais cette fois LLOOCCAALL(4) par opposition au NNAATTIIOONNAALL(5). Comparaison n'est pas raison : ma sensibilité ethnique "personnelle" et ma déformation professionnelle "personnelle" me font penser à L'EUTHANASIE non pas sur le versant facilitation d'une MORT médicalement "assistée" mais plutôt sur le mode (le versant) MORT en stoppant L'ACHARNEMENT MEDICAL (comme cela ne vous a pas échappé, je n'ai pas écrit ACHARNEMENT THERAPEUTIQUE n'est-ce pas car les mots ont un sens primaire au sens de premier ou primal qui est fondamental).
DEUSIO : SUR LA CONDUITE A TENIR quant au fond et IN CONCRETO
A supposer le déficit cognitif établi dans le cas d'espèce (j'en doute vous l'avez bien compris) et qu'il ne s'agit pas d'une étiquette administrativo-budgétaire pour que la personne ainsi étiquettée puisse "entrer" dans les clous (comme dans les ordres jadis) ou puisse être socialement ("sociétalement") éligible à l'entrée en EHPAD… en quoi l'administration tutellaire dans sa praxis pragmatico-pratique en FRANCE de la personne affaiblie physiologiquement par la décroissance naturelle (sénescence qui n'est pas une maladie mais une spécificité indéniable préoccupante nullement alarmante ni alarmiste) en quoi, disais-je, la tutellisation corrige-t-elle ou solutionne-t-elle le déficit de cognition (ou prétendu tel). Et si ce qui est vendu sous l'étiquette BIO (in casu COGNITIF) n'était en réalité rien d'autre qu'un ralentissement idéo-moteur non pas de la commande cérébrale mais juste de l'exécution musculo-articulaire plombée par exemple par la consommation de myo-relaxants (benzo-diazépines) LEGITIMEE et prescripte en raison de troubles du sommeil ou d'organisation institutionnelle (endormissement/toilette et hygiène matinales des pensionnaires).
Pas simple mais terrible pour nos aîné(e)s devenus une charge ou un coût comme dans l'entreprise … d'autant plus terrible que ces mouroirs à terme nous attendent à notre tour un jour ou l'autre comme dans BAGDAD CAFE ou MIDNIGHT EXPRESS.
Docteur JM KANINDA, obstétricien-gynéco-échographiste en voie d'exclusion par l'arbitraire, l'humiliation et le sabotage. PARIS, mercredi 16 janvier 2019